Comment mettre en place la double vérification
Maintenant que vous mesurez les bénéfices de chaque approche et leurs inconvénients, voyons comment employer concrètement la relecture manuelle et la relecture digitale dans votre routine d’écriture. Le but est de créer un processus efficace, polyvalent et sans redondance inutile.
Le premier réflexe ? Ne pas vous précipiter. Après avoir écrit un brouillon, laissez-le reposer quelques heures, voire une journée si possible. Prenez du recul avant de vous lancer dans la correction. Cette étape est d’ailleurs cruciale, car la distance vous aide à repérer les incohérences et vous rend plus réceptif ou réceptive aux éventuelles maladresses. Ensuite, procédez à la relecture humaine initiale, à tête reposée. Portez d’abord l’attention sur le fond : les idées sont-elles claires ? Le fil directeur est-il cohérent ? Vérifiez la présence d’éventuelles redites et de passages qui pourraient être améliorés. Puis, consacrez une seconde lecture aux erreurs de forme : orthographe, grammaire et ponctuation.
Une fois satisfait·e de cette première phase, vous pouvez soumettre votre texte à un correcteur automatique ou à un logiciel de vérification plus avancé. L’outil vous présentera des alertes et des suggestions. Il sera alors possible de rectifier des oublis ou des fautes que vous n’aviez pas décelés. Attention toutefois à ne pas accepter mécaniquement toutes les propositions. Prenez le temps de comprendre chaque recommandation, et faites preuve de discernement. Il est tout à fait possible de conserver une formule qui n’est pas jugée « standard » par l’algorithme si elle sert une intention stylistique. En revanche, si le correcteur vous signale une erreur de conjugaison flagrante, vous aurez la confirmation qu’il faut la corriger.
Exemple concret : l’entonnoir de correction
Pour illustrer cette approche, imaginez que vous venez d’écrire un article de blog sur le développement personnel, comptant environ 2 000 mots. Vous laissez reposer votre texte quelques heures. Ensuite, vous l’ouvrez et en faites une première relecture humaine pour détecter les phrases maladroites : vous réécrivez quatre phrases pour plus de fluidité, vous éliminez deux répétitions et vous rendez également la conclusion plus accrocheuse. Lors de la deuxième relecture manuelle, vous vous concentrez sur l’orthographe, la grammaire et la cohérence globale : vous repérez par exemple que vous avez écrit « on n’a pas le droit de » au lieu de « on n’a pas le droit à », ou que vous avez interverti deux mots dans une liste.
Une fois ces corrections intégrées, vous collez votre texte dans un logiciel de correction numérique. Celui-ci vous suggère de remplacer « accrocheuse » par « percutante », et vous signale deux fautes de frappe passées inaperçues. De plus, il vous alerte sur une virgule mal placée : vous vérifiez et constatez en effet que cette ponctuation était superflue. Vous réglez ces derniers détails. Enfin, vous relisez une ultime fois l’ensemble, en gardant à l’esprit les améliorations précédemment apportées. Résultat : un texte beaucoup plus limpide, dont la quasi-totalité des erreurs a été éliminée. Vous êtes prêt·e à le publier ou à l’envoyer.